Nouveau super six Cannondale

La marque américaine Cannondale a présenté le nouveau Super Six dont sont déjà équipés les coureurs de Liquigas sur le présent Tour d'Italie.

© Vélo 101

Cannondale s'est lancé dans la course au Maillot Rose en 1997. Seulement, pourrait-on dire pour une firme créée en 1971 dans le Connecticut. En douze éditions, déjà quatre victoires dans le Giro et 34 victoires d'étapes, voilà l'équilibre rétabli. La saga a commencé avec Saeco, avec Savoldelli et son vélo "œuvre d'art", en passant par Cipollini et ses frasques en technicolor, puis Simoni en 2003, Cunego un an plus tard, et enfin Di Luca en 2007. Série en cours, car tous les espoirs américains sont placés sur Ivan Basso, dont le dossard au triple as est peut-être un signe !

C'est à Cison Di Valmarino, en plein cœur de la Vénétie, que Cannondale a présenté la nouvelle gamme du Super Six, dont les coureurs Liquigas ont eu la primeur dès les stages de fin d'année, avant de l'étrenner au Tour de Californie en version prototype, et de remporter les premières victoires avec, en particulier le coup d'éclat de Roman Kreuziger au Tour de Romandie. Le coureur tchèque, ultra décontracté, est d'ailleurs venu fêter son anniversaire (23 ans seulement !) à Castelbrando, où Cannondale avait organisé une soirée "memories" sur ses victoires dans le Giro.

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Si Bethel reste le siège historique de Cannondale, l'Italie est le pays de cœur des Américains. C'est là qu'ils ont accompli leurs premiers vrais pas dans le vélo de route et qu'est née la saga des Caad, cadres alu qui ont marqué toutes les années Cipollini et qui restent un des cartons de l'industrie du vélo et de l'histoire du sponsoring, quand on se souvient de Mario Cipollini allant au podium signature avec son vélo en laisse et des ballons gonflés à l'hélium pour démontrer ainsi que le Caad était le vélo "le plus léger du marché".

Roman Kreuziger, qui s'accorde une coupure en vue du Tour de France, et un autre futur grand, Jacopo Guarnieri, se sont donc prêtés au jeu et ont accompagné les divers groupes de journalistes venus tester grandeur nature, en plein cœur des vignobles de prosecco, dont l'ambassadeur numéro un pourrait être Simone Maltagliati, le responsable Cannondale Italie, tant il a mis de cœur à l'ouvrage pour nous faire apprécier sa région et plus généralement les beautés qu'elle recèle.

Pas étonnant donc que l'Europe représente désormais 50 % des ventes de Cannondale et que, parmi les pays, l'Italie soit devant, même si le VTT reste plus fort en termes de chiffres d'affaires. Cannondale décline le slogan "the good fight" sur l'ensemble de sa communication, que ce soit en matière de protection de l'environnement (au passage, bravo aux marques de travailler de concert pour faire des présentations presse, comme l'ont fait Mavic, SRAM et Cannondale la semaine passée) ou dans l'évolution de ses gammes. Pour la nouvelle version du Super Six, la mise est identique. Comment aller encore plus loin dans l'équation à trois inconnues : rigidité, légèreté, confort.

Les quelques heures passées sur le nouveau modèle, réplica des vélos du team Liquigas nous ont déjà montré que le nouveau Super Six a une rigidité qui va plaire aux coursiers, et que les pros apprécient et mettent en valeur comme il faut. Ensuite, et après cinq heures de selle, le confort est tout le temps là, sur des selles Fizik Arione et des roues Mavic R-Sys. Quant à la légèreté, Cannondale a ramené le poids du cadre peint aux alentours de 900 grammes.

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Comment ont été obtenus ces résultats ? Dans les grandes lignes, la douille de direction est renforcée, on est sur un vrai vélo de compétition pour la course, sept points de changements sur le cadre vis-à-vis de l'ancienne version en particulier sur la boîte de pédalier et enfin un travail sur la rigidité latérale de la fourche. Un test bien plus longue durée viendra étayer ces premières impressions favorables. A noter que Cannondale ne propose pas de modèle avec la tige de selle intégrée, qui, pour les responsables américains et européens présents, présente plus d'inconvénients que d'avantages.

Huit tailles seront proposées allant de 48 à 62 de deux en deux, et ce sur trois coloris, noir (le plus léger), rouge/blanc, et couleur Liquigas. Selon les continents, les versions proposées vont être quelque peu différentes, plus de roues Zipp sur les versions américaines, et le dérailleur électrique DI 2 de Shimano ou le Super record 11 vitesses de Campagnolo sur les modèles proposés au marché européen, où les prix sont harmonisés, Euro oblige.

Après cette première mise en action, il nous reste à admirer le nouveau Super Six sur les Tours à venir, puis à le toucher sur les premiers salons fin août et septembre, avant de succomber, peut-être, un peu plus tard. La gamme de prix sera suffisamment large d'après les premières informations pour trouver le Super Six qui vous convient.